49- FÉLINE LÉONNE V

Publié le par O.




Léonne se prépare sans fièvre, Elle sourit à son reflet  Lui sera surpris, peut-être, .......peut-être.....

Elle se glisse dans un petit manteau léger, boutonné haut, très demoiselle en visite, et part de son pas dansant, faisant claquer ses hauts talons, avec arrogance et certitude

Elle ne court pas aujourd’hui, monte l’escalier moniumental; impérial, sonore, vers son paradis, avec souplesse, et un léger déhanché, insouciante des regards.

Elle pénètre dans leur salle, désertée de visiteurs et du gardien.

Elle attend, ....attend encore, s’impatiente marche de long en large, étudie les toiles de près, lit le texte apposé au mur

“L’artiste trace l’histoire des premières années de l’âme sur terre......

Tour à tour frère et sœur, amant et amante, l’âme et “l’âme sœur" cheminent tantôt sur la terre, tantôt dans les airs. Ici, le couple s’envole au-dessus de hautes montagnes, où la jeune femme, écartant le dernier rideau de nuages qui les sépare du ciel, disparaît pour toujours”

.....Le temps passe, il devrait être là depuis longtemps, impulsivement, elle décide de partir, et se précipite dans l’escalier, sautant des marches, en équilibre instable, , se jette en avant sur ses talons fragiles, vole, mais elle n’est pas une âme, et son envol et son cri aboutissent .....dans ses bras, LUI fait quelques pas en arrière et leurs deux corps sont violemment pressés l’un contre l’autre.

Il sourit, “ vous partiez?” elle ne répond pas, tourne la tête avec une moue de colère. Il la porte jusqu’à leur salle, la dépose debout contre la cloison, ouvre avidement son manteau qui tombe à ses pieds : Elle est totalement nue....même pas de petite culotte rose, même pas de longs bas, nue et belle.

Son rire grave... il  presse sa poitrine dans ses mains,  pince,  mordille, il sait ses réactions, elle s’offre aussitôt, jambes légèrement écartées et reçoit entre ses cuisses, comme une offrande, son sexe déjà ferme.

“Tu t’enfuyais, ?” - “Oui, j’étais en colère” - “en colère ma lionne !” et aussitôt la pénètre, là debout, avec fermeté, brusquerie, la tenant par les seins, scandant ses oh! de douleur et de plaisir par un va et vient brutal , mord sa bouche, l’ouvre et la pénètre.  Il descend ses mains le long de ses reins, y glisse ses doigts et la prend là aussi....

Il s’écarte enfin d’elle dont les jambes s’amollissent, la retient et l’étend sur la banquette de moleskine brune. Elle est froide contre son ventre, elle frissonne, encore vibrante du plaisir d’avoir été forcée, pénétrée avec tant de violence et de désir.

Mais il la soulève, il n’est pas encore rassasié d’elle, il la veut encore, cette sylphide qui fuyait, cette insolente qui a osé venir nue , ici ....

LUI la pénètre plus doucement, plus lentement, d’une main caressant cette petite rose qu’il sent durcir, gonfler,

Il pince un de ses seins, et aussitôt elle s’offre, s’ouvre pour lui, avide de le recevoir encore.

Ainsi longuement, longuement.


Il s’est relevé, s’est assis, l’a attirée contre sa poitrine, caresse lentement tout ce corps à lui offert, du bout des doigts, la fourrure et son petit trésor rose, le long des hanches, soulève ses seins, tout en déposant de petits baisers dans son cou qui la font frissonner de désir.

Il caresse son oreille de la pointe de la langue, elle flotte, emportée vers un paradis des sens ,dans leurs odeurs mêlées, elle s’abandonne.

” Je pars demain, je ne reviendrai plus, ma mission est finie.”

- “Vous aviez une mission?” Il rit “oui de vous séduire”

Elle veut se lever, lui échapper, de douleur et de colère voudrait s’arracher à ses bras . Mais il la retient  : “encore un peu, pour l’adieu” Oh, cette voix....ne plus jamais l’entendre

Elle repose sa tête au creux de son épaule, et se laisse caresser encore, ondulant contre LUI,, malgré ELLE

Enfin, il la repose doucement sur la banquette, se lève, s’habille et part rapidement sans un mot., comme chaque fois.

Elle a peut-être rêvé, a-t-il vraiment existé, est-il vraiment venu, leurs deux corps se sont-ils vraiment unis, l’un dans l’autre si intimement, si violemment.  L’humidité qui s’écoule lentement d’elle sur ses doigts glissés entre ses jambes, dit son passage, dit l’amour, dit le plaisir, dit l’adieu.....

Maintenant, elle dévale les escaliers, sautant de marche en marche, en équilibre fragile sur ses hauts talons, le manteau à peine fermé sur son impudeur, indifférente aux regards, heureuse de son plaisir volé.

“Demain je reviendrai et tous les jours, et peut-être.......”

O.   Copyright ©


Publié dans Au jardin des délices

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> c'est sublime dans le feu de la passion ! bises amitié<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> Une montée du plaisir.... vertigineuse... et l'espoir<br /> <br /> <br />
M
<br /> Je suis dans un état pour partir au boulot!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> Aussi, c'est imprudent de me lire au réveil<br /> <br /> <br />
C
<br /> pulsion des corps...amour ?...mission...j'aime la dernière ligne...<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> Elle reviendra ma Léonne, je le sais<br /> <br /> <br />
T
<br /> magnifique...très bel écrit...<br /> besos<br /> tilk<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> Quand l'amour inspire !!!!<br /> <br /> <br />
S
<br /> Plus longue est l'attente plus intense est le plaisir d'amour. Toutes les frustrations entretenues dans ces minutes ou heures qui le précèdent crèvent le barrage mental, se transforment en fusion<br /> abandon...Ce que tu restitues avec force et passion...<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> Merci Sido, j'ai plaisir à être si bien comprise<br /> <br /> <br />