66- JOLIE JUDE - I

Publié le par O.


Je vous propose une petite nouvelle, écrite en connivence avec
JACKIE :  http://ombre-et-lumiere.over-blog.fr/


Voici ma contribution, vous trouverez le texte de Jackie sur son blog et le tout dans
CONNIVENCES :  http://connivences.over-blog.net/

Chapitre -I


Jolie Jude rôde autour de l’immense bâtiment, ce lieu de mystère où se jouent  opéra séria ou opéra comiques,  au milieu de décors cartons pâtes ou merveilles, dans une salle sombre et clignotante envahie de musiques somptueuses

Jolie Jude aimerait être sur la scène et jouer Mélisande, la Comtesse, Chérubin, la Reine de la nuit, Papaguena ou Papagueno accompagnée de la  flûte enchantée.

Elle avise une petite  porte grise, « Entrée des Artistes », hélas encore et toujours  fermée.

Elle s’entrebaille cependant pour laisser passer deux jeunes danseuses qui bavardent en riant. Jolie Jude s’approche sans hésiter, en leur dédiant son plus innocent sourire, se glisse dans la pénombre

 

 

 

 

 

 

Elle est enfin dans le lieu rêvé

Elle enlève ses escarpins pour  monter plus vite et sans bruit, elle s’arrête au quatrième étage, pousse une porte d’instinct et  au hasard, : un éblouissement, c’est la salle des costumes…..

Pour échapper aux voix qui se font écho ici et là , elle  se glisse sous les vêtements, à l’odeur étrange de poussière, de naphtaline et de parfums .

Elle attend, le nez dans la soie. Une porte claque. Le silence

Elle sort riante et malicieuse, et danse dans les allées..

D’abord se mettre nue, pour recevoir comme il se doit le baptême du lieu magique

Que choisir ?

Elle avise des « tutus » de Sylphide, s’y glisse et virevolte en chantonnant le « Lac des cygnes » .

Mais  le  rêve serait le costume de « Mélisande », sa petite sœur, l’enfant perdue dans la forêt au bord d’une source.

Voici ses robes, nombreuses, elle veut celle de la première interprète qu’elle avait vue, ses longs cheveux naturels étaient si beaux dans la scène de la Tour .

Elle se glisse dans les voiles légers et pâles, détache ses cheveux et laisse retomber sur ses épaules et ses reins  une cascade blonde.

« Mes longs cheveux descendent tout au long de la tour….. »  Elle mime la scène en les caressant pour un Pélléas, amoureux caché.

Un divan l’attend, et elle s’étend en glissant la main sous les voiles jusqu’à ses petits seins drus en s’étirant langoureusement ….

O.





Publié dans Au jardin des délices

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V
<br /> Une Mélisande plus chaleureuse que celle de l'opéra titre<br /> et cette photo qui m'évoque Ophélie<br /> cheveux flottant dans la nuit de l'étang<br /> ou de l'Etant<br /> Belle histoire, j'espère qu'il y aura une suite?<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Oui, je prépare une suite<br /> Cette chev elure est bien celle de Mélisande penchée à la fenêtre de la tour.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Je ne t'ai pas encore dit comme ton texte me plait !<br /> Léger, et si bien rythmé. Ce partage est un réel plaisir, merci O.<br /> Bises.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Pour moi aussi, quand j'aurais surmonté ma paresse (Oh que l'hiver est triste) je continuerai<br /> Bises<br /> <br /> <br />
U
<br /> Quand on le lit à haute voix, il sonne comme un poème ou un chant, ce texte... l'Opéra est là, dans toute sa féérie....<br /> Bisdoux Juliette.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Tu es trop bonne avec moi, je me sens devenor vcaniteuse<br /> L'horreur<br /> <br /> Merci ma douce<br /> <br /> <br />
B
<br /> Magnifique!Et le choix de la photo d'illustration:Bravo!<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Je suis de ton avis<br /> Bises<br /> <br /> <br />
G
<br /> Bonjour O c'est sublime, j'avoue avoir lu ce texte avec plaisir. Bisous<br /> Paul<br /> <br /> <br />
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O
<br /> ce n'est pas encore "sublime" mais nous essayerons que cela le devienne<br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br />