46- FÉLINE LÉONNE II

Publié le par O.




En haut de l’escalier monumental et traître, une large pièce, aux tentures sombres, de grandes fenêtres ouvrent sur le jardin du Musée.

Un carré sage, à la française, allées et buis coupés  en raides cubes sans volupté aucune, destiné à de sages soeurs, sans pensées vagabondes. Léonne se détourne, dépitée. Une rumeur l’attire, dans la pièce voisine des hommes boivent et discutent. Son amant n’est pas là.......

Elle s’assied boudeuse sur un canapé de soie jauine avec lequel sa robe mauve  crée une harmonie qu’elle ressent dans son corps même.

Elle a grande envie des caresses espérées. Elle joue avec les bretelles de sa robe, les laisse glisser, joue la confusion en les remontant. Elle jette un regard alentour. Des yeux curieux se posent sur elle, certains supputent son rôle ici. Un seul la retient. IL lui sourit. Ah! ses yeux! intéressants ! son sourire, moqueur à demi, il est mince, pas trop, jeune, pas trop. La main qui tient son verre est longue, fine.

Léonne ne répond pas à son sourire, mais son regard s’attarde, yeux demi-clos comme prise d’une grande fatigue volupteuse un peu, juste assez volupteuse pour LE retenir. IL sourit vraiment, pour elle, Léonne.

Fière, elle se lève, semble hésiter, passe devant LUI sans LE regarder.

Sa jupe mauve en soie moulante s’évase vers le bas et danse avec son pas.

Elle passe une porte, grande, entrebaillée, glisse un regard vers le canapé de cuir noir, frais, moelleux, il souplre sous son corps léger.

Léonne s’étend, ferme les yeux, frissonante de la fraîcheur du cuir, frémissante  de l’absence inattendue de son improbable amant. Il devrait être là, Elle en a besoin.

Elle offre son corps en un arc léger et murmure : “viens”.

Oui, dit-iL IL est là, l’homme de tout à l’heure, celui qui a des yeux ironiques et rieurs, de belles lèvres et des mains longues......


(à suivre)

Publié dans Au jardin des délices

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C
<br /> Toujours le mauve, même pour la jupe......<br /> Bises<br /> <br /> <br />
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O
<br /> C'est ma couleur fétiche<br /> <br /> <br />
R
<br /> J'ai toujours rêvé d'une telle rencontre, oser aller au bout du désir avec un inconnu au moment où s'annonce... Il reste le fantasme...<br /> <br /> <br />
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O
<br /> L"onne a bien l'intention d'ller jusqu'au bout de l'aventure,<br /> Patience<br /> <br /> <br />
C
<br /> ton inspiration est féline, heureusement que tu écris, sinon seul le cuir du canapé pourait dire la suite...belle soirée...<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Il est chaud mais muet<br /> <br /> <br />
U
<br /> Léone à merveilles! La Femme, l'unique, celle qui ne devrait jamais nous quitter!<br /> Il va nous falloir une longue suite....<br /> Et j'imagine d'elle une voix rauque et un peu sourde, un peu essoufflée de désir espéré, tendu.<br /> <br /> Merci Juliette......<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Tu s une belle imagination, Ut, pourquoi pas....<br /> Mais elle parle peu,<br /> <br /> <br />
M
<br /> Il vaut mieux que nous quittions la pièce....<br /> <br /> <br />
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O
<br /> un peu de discrétion, oui je crois,<br /> <br /> <br />